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Imam Baildi à Paris

 

Nous nous sommes entretenus avec eux après leur passage sur la scène du festival “Villes des musiques du monde”

 

De Angeliki Nikolari

 

Nous les avons découverts en 2007 à travers des arrangements de vieilles chansons de rébétika. Pendant quelques instants, les plus âgés étaient alors saisis par la nostalgie de cette époque, des lanternes et des tzoura, et les plus jeunes se demandaient qui est cette mavromata[1], qui les fait se balancer à son rythme et pourquoi finalement elle « s'éteint seule[2] ». Depuis, il y a eu 3 albums à succès, -le quatrième est en cours, un mix entre bouzoukia et baglamadakia[3], des enregistrements, des concerts et chacune de leurs apparitions est un concentré d'énergie festive. Récemment, ils étaient à Paris, pour un concert dans le cadre du festival « Villes des Musiques du monde » et ils nous ont offert une magnifique soirée. Toute la communauté grecque de Paris s'était rassemblée pour les soutenir et nous, nous avons réussi à en apprendre un peu plus sur eux :

 

Vous êtes un groupe qui expérimente beaucoup à partir du rébétiko, en le métamorphosant avec des rythmes rajeunis plus funky. Comment est venue l'idée de créer ce style de groupe ?

 

On a commencé en 2005, après avoir écouté des producteurs comme DJ Shadows, Moby ou le Français DJ Cam, qui faisaient un nouveau type de musique reposant sur le sampling, c'est à dire l'utilisation d'échantillons de sons (samples) d'après de vieux enregistrements issus de leurs propres cultures musicales. Nous avons pensé que ce serait intéressant de faire la même chose avec le répertoire des décennies comprises entre 1930 et 1970 qui sont très riches et pleines de morceaux superbes. En 2005, nous avons envoyé une demo avec 3 remix de vieux morceaux à EMI, et ils nous ont proposé de faire un album à partir de cette idée. L'album est sorti en 2007 et, progressivement on a créé un groupe qui pouvait porter ce projet pour jouer en concert. Depuis, on a voyagé dans plus de 20 pays étrangers et nous sommes heureux à chaque fois de voir à quel point la musique grecque est aimée, partout où l'on passe.

 

Pourquoi avoir choisi le nom Imam Baildi ? Est-ce qu'il cache une histoire particulière ?

 

Le procédé de sampling s'appuie sur un mélange de différents ingrédients, de différentes chansons, et différentes époques. En tant que tel, ça rappelle la cuisine et nous avons choisi ce nom qui vient d'une recette connue. Précisément, Imam Baildi représente le mélange de l'Orient et de l'Occident, qui est la composante de notre musique.

 

Quand vous n'expérimentez pas à partir de rebetika connus et populaires, vos propres productions musicales personnelles suivent l'influence du rebetiko/ tournent autour d'un son rebetiko ou vous viennent de créations sonores radicalement différentes ?

 

Le rebetiko est l'une des sources importantes, dans laquelle nous puisons des idées pour nos remix, mais ce n'est pas la seule. On se sert également de la musique populaire, légère ou traditionnelle. Quand on écrit nos propres morceaux, on les envisage également comme un remix, c'est à dire comme des morceaux écrits par quelqu'un d'autre dans une autre époque, et que nous, nous serions appelés à changer. Ainsi, quand j'ai une idée, on l'enregistre et on la laisse sans y travailler pendant quelques temps. Ensuite, on la sort des tiroirs et on commence à l'intégrer dans un autre cadre musical où des échantillons de vieux sons du répertoire grec coexistent avec des processus modernes d'orchestration et de production.

 

Ces arrangements ont beaucoup de détracteurs pour qui le rebetiko doit rester authentique et ne doit pas changer de son. Il y en a même qui considèrent que de tels arrangements sont une forme de mode qui permet aux artistes d'accéder rapidement à une certaine reconnaissance, sans qu'eux mêmes n'aient à produire quoique ce soit. Qu'est ce que vous leur répondez ?

 

Le son et l'atmosphère des vieux morceaux est ce qui suscite notre créativité, autant quand nous faisons des remix que quand nous écrivons nos propres morceaux. Nous travaillons sur des morceaux qui nous inspirent et pas parce que nous pensons que ces morceaux vont nous faire connaître. Parallèlement, on voit que ce son a une résonance dans le public, pas seulement en Grèce mais dans beaucoup de pays à l'étranger, et c'est ce qui nous fait vraiment plaisir.

D'un autre côté, nous pensons sincèrement que chacun a le droit le plus total de juger si une création musicale lui plaît ou non. La musique est à destination de celui qui l'écoute et c'est lui seul qui peut décider si elle est digne d'intérêt. En conséquence, nous respectons absolument ceux qui pensent que le rebetiko et l'ensemble des styles de musique que nous utilisons sont meilleurs dans leur forme authentique, mais nous ne pensons pas que cette opinion doive nous empêcher, nous ou qui que ce soit, de travailler avec ces morceaux-là.

 

Récemment, vous étiez à Paris, dans le cadre du festival « Villes des musiques du monde ». Comment décririez-vous cette expérience ?

 

C'était un de ces concerts où, dès qu'on entre en scène, on sait que ça va être la fête. Le festival avait lieu au Petit Bain, un club sur un bateau sur la Seine, ce qui nous a enthousiasmés et le lieu était plein à craquer dès le début. Le public était composé de gens de toutes origines et c'était émouvant de voir des personnes qui avaient des racines en Grèce, en France, en Turquie, au moyen Orient ou en extrême Orient danser et s'amuser comme un groupe que rien ne sépare. Le monde aujourd'hui a besoin d'arts qui rapprochent les peuples et heureusement en France, comme en Grèce, le monde des arts se bat pour la tolérance à la diversité, pour l'intégration et la fraternité, malgré les voix qui partout poussent vers le contraire. C'était une joie et un honneur pour nous de participer à ce festival.

 

Est-ce que c'est facile pour le public français de s'initier au rebetiko ?

 

Le fait de jouer des chansons à un public qui ne comprend pas les paroles comporte bien sûr un certain niveau de difficulté. Mais le rebetiko, comme tous les autres styles de musiques grecques et étrangères que nous utilisons sont essentiellement des musiques populaires, et pour cette raison, elles sont porteuses d'un message qui est accessible à ceux qui ne comprennent pas les paroles. Aussi banal que ce soit de le dire, la musique est une langue internationale, et ça, on l'a bien senti dans les tournées que nous faisons en dehors de la Grèce. Dans le cadre d'un concert, si on rentre sur scène, de bonne humeur et avec l'envie de jouer, les gens le ressentent et pendant le concert, le public se familiarise avec le son et perçoit le message et la charge émotionnelle de la chanson. Parfois, ce lien avec le public est si fort que l'on voit des gens qui ne connaissent pas la langue et chantent les paroles en imitant les sons des mots. C'est émouvant.

 

Vous préférez le public français ou le public grec ?

 

Chaque pays a ses particularités, mais, généralement, plus on va vers le Nord, plus les gens sont démonstratifs, même au début d'un concert. Au contraire, nous les Grecs, nous sommes plus réservés, on ne commence pas à chanter ou à danser si autour de nous on ne fait pas la même chose. On est un peu sensible à « ce que va dire celui d'à côté ». Mais tout ça ne vaut que pour les premières minutes du concert. A partir d'un certain point, c'est comme une petite fête, et là, ça ne joue pas qu'on soit grec ou français ou autre.

 

Quels sont vos projets à venir ? Est-ce qu'on va vous voir dans d'autres villes européennes bientôt ?

 

En ce moment, nous finissons notre quatrième album en studio et, par conséquent, nous faisons peu de concerts en dehors de la Grèce. On a programmé notre prochaine tournée européenne pour l'automne 2017, mais il y aura bien sûr d'autres concerts d'ici là, et pour le festival du printemps 2017 et après. Toutes nos dates de concerts sont annoncées sur notre site (imambaildi.com) et sur nos pages facebook et twitter.

 

Pour finir, l'éternelle question qui torture les amateurs de rebetiko de partout. Tsitsanis ou Vamvakaris en fin de compte ?

 

C'est comme demander de choisir entre Platon et Aristote. Bien sûr que ça n'a aucun sens de choisir entre les deux. Tsitsanis a une œuvre gigantesque, c'est le compositeur fondateur et c'est lui qui a opéré le relais entre le rebetiko et la musique populaire. Vamvakaris est un créateur spontané qui a posé les bases de ce que nous appelons aujourd'hui le rebetiko, et continua à l'incarner jusqu'à la fin de sa vie. Pour finir, ce qui est important, ce sont les chansons et la façon dont elles touchent ceux qui les entendent. Nous, les deux nous touchent.

 

8/12/2016

Traduit par Joëlle Cantin

Photos : Cyril Plotnikoff

 

[1] On cite ici les paroles de la chanson « αργοσβήνεις μόνη» écrite  par Tsitsanis.

 

[2] Idem

 

[3] Instruments traditionnels des rebetika

 

Οι Imam Baildi στο Παρίσι

 

Μας μιλούν μετά την εμφάνισή τους στο Φεστιβάλ «Villes des Musiques du Monde»

 

Της Αγγελικής Νικολάρη

 

Τους γνωρίσαμε το 2007 μέσα από διασκευές σε παλιά αγαπημένα ρεμπέτικα τραγούδια. Οι παλιότεροι νοστάλγησαν για λίγο τις εποχές με τη λατέρνα και τον τζουρά και οι νεότεροι αναρωτιούνταν ποια είναι αυτή η μαυρομάτα, που τους κάνει να λικνίζονται στους ρυθμούς της και γιατί τελικά «αργοσβήνει μόνη». Έκτοτε πέρασαν 3 επιτυχημένα album με το τέταρτο να βρίσκεται στα σκαριά, μίξεις στα μπουζούκια και στα μπαγλαμαδάκια, ηχογραφήσεις, συναυλίες και πολύ κέφι σε κάθε τους εμφάνιση. Πρόσφατα βρέθηκαν στο Παρίσι για μια συναυλία στο πλαίσιο του Φεστιβάλ Μουσικών του Κόσμου «Villes des Musiques du Monde» και μας χάρισαν μια εκπληκτική βραδιά. Ολόκληρη η ελληνική κοινότητα του Παρισιού ήταν εκεί σύσσωμη να τους υποστηρίξει, και εμείς καταφέραμε να μάθουμε περισσότερα για αυτούς:

 

Είστε μια μπάντα που πειραματίζεται πολύ με το ρεμπέτικο μετατρέποντάς το σε πιο funky νεανικούς ρυθμούς. Πώς ήρθε η ιδέα για τη δημιουργία μιας τέτοιας μπάντας;

 

Ξεκινήσαμε το 2005, έχοντας ακούσει παραγωγούς όπως ο DJ Shadow, ο Moby, και ο γάλλος DJ Cam, οι οποίοι, έφτιαξαν ένα νέο είδος μουσικής που στηριζόταν στο sampling, δηλαδή τη χρήση ηχητικών δειγμάτων (samples) από παλιές ηχογραφήσεις της δικής τους μουσικής κουλτούρας. Σκεφτήκαμε ότι θα ήταν ενδιαφέρον να κάνουμε το ίδιο με το ελληνικό ρεπερτόριο των δεκαετιών του 1930-70 που είναι πολύ πλούσιο και γεμάτο από υπέροχα κομμάτια. Το 2005 στείλαμε ένα demo με 3 remix παλιών κομματιών στην ΕΜΙ, και μας πρότειναν να κάνουμε ένα album βασισμένο σε αυτή την ιδέα. Το album κυκλοφόρησε το 2007 και, σταδιακά, δημιουργήσαμε ένα συγκρότημα που θα μπορούσε να αποδώσει το project αυτό σε μια συναυλία. Έκτοτε, έχουμε ταξιδέψει σε περισσότερες από 20 χώρες του εξωτερικού και είμαστε χαρούμενοι κάθε φορά που βλέπουμε πόση αγάπη υπάρχει για την ελληνική μουσική σε κάθε μέρος που επισκεπτόμαστε.

 

Γιατί επιλέξατε το όνομα Imam Baildi; Κρύβεται κάποια ξεχωριστή ιστορία πίσω από αυτό;

 

Η διαδικασία του sampling στηρίζεται στη μίξη διαφορετικών συστατικών, από διαφορετικά τραγούδια και διαφορετικές εποχές. Ως προς αυτό θυμίζει τη μαγειρική και για αυτό επιλέξαμε το όνομα μιας αγαπημένης συνταγής. Συγκεκριμένα, το Imam Baildi αντιπροσωπεύει και τη μίξη Ανατολής και Δύσης, που είναι στοιχείο της μουσικής μας.

 

Όταν δεν «πειράζετε», τα γνωστά και αγαπημένα σε όλους μας ρεμπέτικα, οι δικές σας προσωπικές μουσικές παραγωγές, έχουν ρεμπέτικη επιρροή/ κινούνται σε ρεμπέτικο ήχο ή σας προκύπτουν τελείως διαφορετικές ηχητικά δημιουργίες;

 

Το ρεμπέτικο είναι μια από τις σημαντικότερες πηγές από τις οποίες αντλούμε ιδέες για τα remix μας, αλλά δεν είναι η μόνη. Ασχολούμαστε επίσης με τα λαϊκά τραγούδια, τα ελαφρά αλλά και τα παραδοσιακά. Όταν γράφουμε δικά μας κομμάτια, τα αντιμετωπίζουμε και αυτά σαν ένα remix, δηλαδή σαν ένα κομμάτι που έχει γραφτεί από κάποιον άλλον σε μιαν άλλη εποχή, και εμείς καλούμαστε να το αλλάξουμε. Έτσι, όταν μας έρχεται μια ιδέα, την καταγράφουμε, και μετά την αφήνουμε χωρίς να τη δουλέψουμε για κάποιο καιρό. Στη συνέχεια τη βγάζουμε από το συρτάρι και ξεκινάμε να την εντάσσουμε σε ένα μουσικό πλαίσιο όπου συνυπάρχουν στοιχεία του παλιού ελληνικού ήχου μαζί με σύγχρονες μεθόδους ενορχήστρωσης και παραγωγής.

 

Υπάρχουν πολλοί επικριτές των διασκευών που λένε πως το ρεμπέτικο είναι καλό να παραμένει αυθεντικό και να μην αλλάζει ο ήχος του. Άλλοι μάλιστα θεωρούν πως τέτοιες διασκευές είναι ένα είδος μόδας που χαρίζει πολύ γρήγορη αναγνωρισιμότητα στους καλλιτέχνες χωρίς οι ίδιοι να έχουν παράγει κάτι δικό τους. Τι τους απαντάτε;

 

Ο ήχος και η ατμόσφαιρα των παλιών κομματιών είναι αυτό που μας βάζει σε δημιουργική διαδικασία, τόσο όταν κάνουμε remix παλιών κομματιών όσο και όταν γράφουμε δικά μας κομμάτια. Δουλεύουμε πάνω σε κομμάτια που μας εμπνέουν, όχι γιατί πιστεύουμε ότι αυτά τα κομμάτια θα μας κάνουν γνωστούς. Παράλληλα, βλέπουμε ότι αυτός ο ήχος έχει ανταπόκριση στο κοινό όχι μόνο της Ελλάδας αλλά και πολλών χωρών του εξωτερικού, και αυτό είναι κάτι που μας δίνει μεγάλη χαρά.

Από την άλλη, πιστεύουμε ειλικρινά ότι ο καθένας έχει το απόλυτο δικαίωμα να κρίνει αν ένα μουσικό δημιούργημα του αρέσει ή όχι. Η μουσική προορίζεται για τον ακροατή και αυτός και μόνο μπορεί να κρίνει αν είναι αξιόλογη. Κατά συνέπεια, σεβόμαστε απόλυτα όσους πιστεύουν ότι το ρεμπέτικο και τα υπόλοιπα στυλ μουσικής που χρησιμοποιούμε είναι καλύτερα στην αυθεντική τους μορφή, αλλά δε θεωρούμε ότι αυτή η άποψη πρέπει να εμποδίσει εμάς ή οποιονδήποτε άλλο ασχολείται με τα κομμάτια αυτά.

 

Πρόσφατα ήσασταν στο Παρίσι στο πλαίσιο του Φεστιβάλ Μουσικών του Κόσμου Villes des Musiques du Monde. Πώς ήταν αυτή η εμπειρία;

 

Ήταν μια από αυτές τις συναυλίες που με το που βγαίνεις στη σκηνή ξέρεις ότι θα συμβεί μια μικρή γιορτή. Το φεστιβάλ έγινε στο Petit Bain, ένα club που είναι σε ένα πλοίο πάνω στο Σηκουάνα, το οποίο μας είχε ενθουσιάσει, και ο χώρος γέμισε ασφυκτικά από την αρχή. Το κοινό ήταν γεμάτο ανθρώπους από όλες τις φυλές του κόσμου, και ήταν συγκινητικό να βλέπεις ανθρώπους με ρίζες από την Ελλάδα, τη Γαλλία, την Τουρκία, τη Μέση και την Άπω Ανατολή να χορεύουν και να διασκεδάζουν σαν μια παρέα που δεν έχει τίποτα να χωρίσει. Ο κόσμος σήμερα έχει ανάγκη από τέχνη που φέρνει τους λαούς κοντά, και ευτυχώς στη Γαλλία (όπως και στην Ελλάδα) ο χώρος της τέχνης μάχεται υπέρ της ανοχής στη διαφορετικότητα, της ενσωμάτωσης και της αδελφοσύνης, παρά τις φωνές που πιέζουν διεθνώς προς το αντίθετο. Ήταν χαρά και τιμή μας να είμαστε μέρος αυτού του φεστιβάλ.

 

Είναι εύκολο για το γαλλικό κοινό να μυηθεί στο ρεμπέτικο;

 

Το να παίξεις τραγούδια σε ένα κοινό που δεν καταλαβαίνει τους στίχους έχει προφανώς ένα βαθμό δυσκολίας. Ωστόσο, το ρεμπέτικο όπως και όλα τα υπόλοιπα ελληνικά αλλά και ξένα στυλ που χρησιμοποιούμε είναι κατά βάση λαϊκές μουσικές, και για το λόγο αυτό έχουν μέσα τους ένα μήνυμα που είναι προσβάσιμο σε κόσμο που δεν καταλαβαίνει τους στίχους. Όσο τετριμμένο και να ακούγεται, η μουσική είναι διεθνής γλώσσα, και αυτό το έχουμε διαπιστώσει στις περιοδείες που κάνουμε εκτός Ελλάδας. Στο πλαίσιο μιας συναυλίας, αν βγεις στη σκηνή με κέφι και όρεξη να παίξεις ο κόσμος ανταποκρίνεται, και στη διάρκεια της συναυλίας εξοικειώνεται με τον ήχο και εισπράττει το μήνυμα και το συναισθηματικό φορτίο των τραγουδιών. Μερικές φορές, είναι τόσο έντονο το δέσιμο με το κοινό που βλέπεις ανθρώπους που δεν ξέρουν τη γλώσσα να τραγουδούν τους στίχους μιμούμενοι τους ήχους των λέξεων. Είναι συγκινητικό.

 

Προτιμάτε ελληνικό ή γαλλικό κοινό ;

 

Κάθε χώρα έχει τη δική της ιδιοσυγκρασία, αλλά, γενικότερα, όσο πηγαίνεις προς το Βορρά ο κόσμος εκδηλώνεται πιο εύκολα, ιδίως στην αρχή μιας συναυλίας. Αντίθετα οι Έλληνες είμαστε λίγο πιο ντροπαλοί, δε θα ξεκινήσουμε να τραγουδάμε ή να χορεύουμε αν οι γύρω μας δεν κάνουν το ίδιο. Έχουμε λίγο την έννοια του «τι θα πει ο διπλανός». Όλα αυτά όμως ισχύουν μόνο για τα πρώτα λεπτά της συναυλίας. Από ένα σημείο και πέρα συμβαίνει μια μικρή γιορτή και σε αυτό δεν παίζει ρόλο αν είναι κανείς Έλληνας, Γάλλος, ή οτιδήποτε άλλο.

 

Τι σχεδιάζετε για το μέλλον; Θα σας δούμε και σε άλλες ευρωπαϊκές πόλεις σύντομα;

 

Αυτή την περίοδο δουλεύουμε το τέταρτο studio album μας, και, κατά συνέπεια, κάνουμε λιγότερες συναυλίες εντός και εκτός Ελλάδας. Έχουμε προγραμματίσει την επόμενη ευρωπαϊκή μας περιοδεία το φθινόπωρο του 2017, αλλά μέχρι τότε, σίγουρα θα γίνουν κάποιες εμφανίσεις, ιδίως σε φεστιβάλ από την άνοιξη του ‘17 και μετά. Όλες μας οι εμφανίσεις ανακοινώνονται στο site μας (imambaildi.com) και στις σελίδες μας στο facebook και το twitter.

 

Για το τέλος το αιώνιο ερώτημα που βασανίζει τους απανταχού ρεμπέτες. Τσιτσάνης ή Βαμβακάρης τελοσπάντων;

 

Είναι σα να ρωτάς Πλάτωνας ή Αριστοτέλης. Προφανώς και είναι αδύνατο να διαλέξεις ανάμεσα στους δύο. Ο Τσιτσάνης έχει ένα τεράστιο έργο και είναι και ο βασικός συνθέτης που έκανε τη μετάβαση από το ρεμπέτικο στο λαϊκό τραγούδι. Ο Βαμβακάρης είναι ένας πηγαίος δημιουργός που έβαλε τις βάσεις αυτού που αποκαλούμε σήμερα ρεμπέτικο, και συνέχισε να το εκπροσωπεί μέχρι το τέλος της ζωής του. Στο τέλος σημασία έχουν τα τραγούδια και το πόσο αυτά συγκινούν τον κάθε ακροατή. Εμάς μας συγκινούν και οι δύο.

 

8/12/2016

Φωτογραφίες: Cyril Plotnikoff

 

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