La meilleure période pour un voyage à Thessalonique

 

Thessalonique fait partie de mes destinations préférées. J’y suis allée de nombreuses fois et je m’y trouvai de nouveau, après quelques années, à la fin du mois de mai.  Dans l’avion, j’ai réfléchi aux endroits qu’il me fallait absolument visiter, au cours de ses trois jours. Je décidai rapidement que je n’avais pas autant de temps que je l’aurais voulu et je me suis résolue à me promener dans la ville, à manger des « trigonas panoramatos » de la patisserie Elenidis et des bougatsas à la crème. En arrivant, sur le trajet de l’aéroport à l’appartement de l’amie qui m’hébergeait, je ne pouvais me rassasier de la vision de la ville, de la plage, des promeneurs à minuit passé, des magasins pleins de monde. Je me suis dit qu’aussitôt levée le matin, la seule chose dont j’aurais envie serait d’aller goûter à cette insouciance que dispense généreusement Thessalonique, bien qu’une très grande ville, cette insouciance que l’on cherche toujours à Athènes. C’est comme ça que j’ai oublié les trigonas et les bougatsa. Les jours suivants se sont partagés entre le travail (pour lequel j’étais là), les promenades, les repas et les cafés avec les amis, anciens ou nouveaux. Déjeuners  rue Strathiyou Tsiroyianni, à côté du theâtre national de la Grèce du nord, cafés en dessous de l’arc de Galère,  des ballades qui passaient devant la Tour blanche, un sentiment de détente malgré le rythme soutenu du travail matinal. Dans mes déambulations en solitaire, j’ai « croisé » tout un tas de manifestations culturelles, comme la fête des langues où je me suis promenée à travers le vaste monde, parmi les stands d’une exposition, petite par la taille mais de qualité, qui se concluait par une représentation en langue russe. Un saut par l’institut français et promenade dans l’avenue Tsimiski jusqu’à la place Aristote où m’accueillaient invariablement le sourire de Stella, derrière son étal de charmants bijoux et cette bonne humeur  qui ne la quitte jamais. A cette période de l’année, Thessalonique est pleine de visiteurs, d’expositions, de colloques, de touristes. C’est peut-être la meilleure saison pour la visiter, avant que la grande chaleur ne commence et ne devienne, mélée à l’humidité, accablante. Si vous y allez, promenez-vous dans la rue piétonne d’Iktinou pour un petit café rafraichissant et vous détendre comme un véritable Thessalonicien. En ce qui me concerne, pendant le voyage du retour, je me suis souvenue que je n’avais mangé ni trigonas ni bougatsas et je me suis dit …tant mieux, la prochaine fois.

 

Écrit par Katerina Siani  11/6/2015

Traduit par Joëlle Cantin

 

Nous vous proposons : Si vous n’avez personne pour vous héberger à Thessalonique, nous vous suggérons l’hôtel Orestias Kastorias, central, avec vue sur l’ancienne agora romaine. L’hospitalité de M. Kostas, comme de tous les employés, mérite d’être soulignée et les prix sont raisonnables.

(http://www.okhotel.gr) 

 

NdT :

• Les « trigonas panoramatos » ont été créés  par la pâtisserie Elenidis. « Panorama » est le nom d’un quartier qui surplombe Thessalonique et jouit d’une vue particulièrement belle sur la ville.

      Les trigonas sont des triangles de pâte phyllo (ou filo), dorés au           four et trempés dans un sirop. Ils sont ensuite fourrés d’une                 crème vanillée à base de lait.

• On prête à la Bougatsa diverses origines parmi lesquelles la ville de Smyrne. C’est un gâteau de pâte phyllo fourré d’une crème à base de semoule de blé et saupoudré de canelle. La bougatsa est typique du nord de la Grèce.